Au Burkina Faso, comment des femmes transforment le fléau des sacs plastiques en source de revenu

Au Burkina Faso, à Bobo Dioulasso, la capitale économique du pays, près de la frontière avec le Mali et la Côte d’Ivoire, des femmes ont réussi à faire de la calamité des sacs plastiques une véritable source de revenus. Ces sacs tuent chaque année près d’un tiers du bétail qui le mange, provoque des ruptures de canalisations et entache le paysage.

Un collectif de femmes aux manettes

Les membres du Groupe d’action des femmes pour la relance économique (Gafreh) sillonnent les rues de la ville de Bobo Dioulasso pour ramasser la matière première, les sacs en plastique. Ils sont ensuite lavés, séchés, découpés, posés sur un métier à tisser, puis travaillés. Le tissu obtenu est alors vendu au mètre ou utilisé pour la fabrication de sacs à dos, de porte-clés, de poupées, de ceintures et même de petits meubles. L’activité a fait disparaître le plastique des paysages. Elle fait aussi vivre des familles. Au Burkina Faso, plus de la moitié des femmes ne savent ni lire ni écrire. Elles sont nombreuses à avoir quitté l’école dès le primaire pour assurer les tâches domestiques avant de se marier. Mais lorsque l’époux est malade ou disparaît, elles se retrouvent sans ressource.

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