Résumé
La présente étude porte sur l’utilisation des revenus collectifs de l’association des femmes BANEKA de Yaoundé (Cameroun). Dans cette zone de l’Afrique Centrale, les femmes réunies en association s’engagent dans des mécanismes informels de financement et à une panoplie d’activités qui aboutissent à des revenus collectifs qui leur permettent d’assurer le bien-être individuel et collectif. Basée sur une étude qualitative, la méthodologie utilisée a été axée sur la littérature en lien avec le sujet, des entretiens semi-directifs ont également été organisés avec les femmes de l’association. Trente-six (36) entretiens ont été menés par voie numérique (via WhatsApp) avec des femmes de BANEKA et huit (08) entretiens ont été menés avec les bénéficiaires (membres des familles et différents partenaires) de cette association. Les résultats de cette étude mettent en évidence que les revenus collectifs de BANEKA sont utilisés pour le financement des projets collectifs et individuels. Aussi, l’usage de ces revenus peut être qualifié de « durable » parce qu’il se déploie sur le plan économique et sur le plan socio-environnemental. Les différentes activités marchandes et non marchandes qu’exerce BANEKA s’inscrivent dans le champ de l’économie sociale et solidaire et permettent de créer de nouvelles solidarités, de préserver l’environnement et de se prendre en main. Bien que la majorité des femmes se confortent encore à évoluer dans le secteur informel, proposer des voies d’accompagnement vers le secteur formel serait un moyen pour les institutions camerounaises de valoriser le potentiel que regorge ces associations.