L’économie sociale ou économie sociale et solidaire (ESS) regroupe les organisations privées ou publiques (entreprises, coopératives, associations, mutuelles ou fondations) qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale. En France, ce secteur représente environ 10% des emplois salariés, cette part s’accroissant au cours du temps (9,6 % en 2005, 10,5 % en 2013).
Les organisations de l’économie sociale adhèrent à des principes fondateurs, parmi lesquels : recherche d’une utilité collective, non-lucrative ou lucrativité limitée (bénéfices réinvestis au service du projet collectif), gouvernance démocratique (primauté des personnes sur le capital : « 1 personne = 1 voix », implication des parties prenantes).
Le terme d’« économie sociale » stricto sensu fait référence à l’approche qui délimite historiquement le secteur en fonction du statut juridique des organisations : dans cette approche, l’économie sociale désigne les associations, coopératives, mutuelles, fondations, fonds de dotation, indépendamment de leur objet social ou activités.
Plus floue, l’« économie solidaire » peut être considérée comme le résultat d’un mouvement plus récent, qui délimite le secteur par rapport à la finalité de l’organisation, parfois à ses activités et à sa gouvernance, indépendamment de son statut : commerce équitable, insertion par l’activité économique, etc.
L’ESS rassemble donc des organisations très diverses et la définition de son périmètre exact fait encore parfois l’objet de débats. C’est par analogie avec le Tiers état ou le tiers monde, que ce secteur est parfois désigné comme le tiers secteur. Le premier secteur désigne ici le privé lucratif, et le deuxième secteur le public et parapublic.