Résumé
Les valeurs prônées par François d’Assise peuvent-elles donner un souffle de vie à l’économie Africaine ? Telle est la question que cherche à élucider la présente étude. Pour répondre à cette question il a été question d’une part de présenter Saint François d’Assise et ses œuvres et d’autre part de montrer que les valeurs de François peuvent donner une nouvelle identité à l’économie Africaine. A travers une recherche documentaire Il en ressort que les sociétés africaines sont crispées, les signes sont là : les africains ne sont pas unanimes et refuse d’accepter leur propre nature ; la crise financière qui attaque l’économie réelle et l’augmentation de la faim en Afrique. Face à cette situation l’économie africaine doit renaitre, ceci à travers la solidarité, la coopération et l’homme au centre de la société africaine qui sont les valeurs prônées par François d’assises. Cela ne peut être possible à condition que les africains prennent
conscience tant de ses valeurs d’antan ; et des valeurs religieuses dans l’économie sans que celles-ci ne les soient imposer.
Mot clés : François, âme de l’économie, Afrique, solidarité, société
Premier Saint stigmatisé de l’histoire chrétienne, il a inspiré des valeurs universelles dont il est aujourd’hui l’icône. Nommé patron de l’écologie par le Pape Jean Paul II, il incarne également la figure de la tolérance et du salut. Saint François d’Assise a développé aussi le lien d’entraide et social. Par ailleurs, Saint François d’Assise de par l’éloge qu’il fait de la pauvreté et du renoncement aux biens matériels devient un personnage très contemporain face à la crise financière planétaire actuelle. Le lien social, l’écologie, la pauvreté, l’interreligieux, l’entraide sont de nos jours au centre de l’intérêt collectif. Cet homme du XIIIème siècle a su se positionner en visionnaire des problématiques du XXIème siècle.
Le continent africain est en crise. Il n’est point besoin d’insister pour le démontrer. Tous les signaux humains, économiques et politiques clignotent au rouge. Sans alimenter l’afro pessimisme, il faut admettre que l’Afrique est malade, perfusée. Cependant, ce continent des grands contrastes a encore d’énormes ressources humaines, sa population, sa jeunesse et de grandes richesses minières et pétrolières. De plus, il est animé d’un dynamisme religieux et spirituel vivace. Pourtant, les pays africains figurent au nombre des pays les plus pauvres du monde. Les causes du retard de l’Afrique sur le développement, sont à la fois endogènes et
exogènes. L’Afrique est le théâtre de conflits et de guerres ethniques, économiques, de paradoxes et de contradictions politiques sans précédent qui compromettent constamment le présent et l’avenir de ses peuples.
L’Afrique est le continent qui a des économies les plus faibles du monde. Les conditions et les marchés économiques sont calamiteux. Bien que sa dette ait été rééchelonnée, l’Afrique reste encore profondément endettée. La crise économique qu’elle connaît et subit n’est pas que d’ordre financier. L’Afrique est véritablement à la croisée des idéologies. Elle a connu l’introduction du capitalisme marchand sur ses territoires et l’invasion des idéologies socialistes en Afrique du sud, au Cameroun, au Congo Brazza, en Éthiopie, au Maroc, au Sénégal…
L’Afrique, depuis plus d’une décennie, affiche des niveaux de croissance à faire pâlir d’envie l’Europe qui peine à se remettre d’une crise économique et financière sans précédent. L’engagement attendu des Africains pour la cause de leur continent laisse encore à désirer. L’Afrique ne commerce avec elle-même qu’à hauteur de 15%. Ce chiffre ridicule du commerce intra régional est à l’origine de la paupérisation des Etats africains, qui pris individuellement sont économiquement peu ou pas du tout viables.
Au 21e siècle, toutes les régions multiplient les actions de regroupement pour faire face à la crise, l’Afrique continue à tourner le dos à son avenir. De l’aveu de tous, l’Afrique demeure le continent le plus fragmenté du monde, avec 54 pays séparés par de nombreuses frontières. Les échanges entre pays africains sont très faibles. Selon les dernières statistiques du commerce international de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Afrique avec 618 milliards de dollars d’échanges commerciaux n’a représenté que 3,4% du commerce mondial en 2013, et seulement 1% de la production manufacturière mondiale.
Face à ce constat, l’Afrique devrait cesser de rêver et accepter sa propre nature. Et pour cela, il est nécessaire de resituer l’humain au centre, de faire appel aux valeurs. La responsabilité personnelle, l’émergence de la compassion, la vulnérabilité doivent avoir leur place dans une société qui ne cesse de se crisper. L’Afrique devrait forger une nouvelle économie qui serait une économie de la vie, une économie de l’avenir, l’économie amie des hommes car tous les signes sont là : la crise financière qui attaque l’économie réelle, l’augmentation de la faim en Afrique. Ce qui nous amène dans ce papier à nous poser la question : les valeurs prônées par François d’Assise peuvent-elles donner un souffle de vie à l’économie Africaine ? Autrement dit, la solidarité, la coopération et l’homme au centre de la société africaine qui sont les valeurs prônées par François d’assises peuvent-elles converger vers de nouvelles économies ?L’objectif, de ce papier sera de montrer, à travers les situations économiques actuels de l’Afrique que la solidarité, la coopération et le positionnement de l’homme au centre de la vie
économique telle que, prôné par François d’assises pourrait donner une âme à l’économie Africaine. Pour répondre à cet objectif, le papier sera organisé comme suit : Premièrement, une revue de littérature dans laquelle nous allons d’abord présenter la genèse de saint François (ses œuvres et leur mode de fonctionnement) on essaiera ensuite de situer ces conclusions dans le contexte qui la rendue célèbre, pour terminer en tentant d’élargir le débat aux problèmes économiques majeurs et très graves auxquels l’Afrique se trouve confronté de nos jours. Deuxièmement, nous présenterons une approche méthodologique et enfin nous présenterons les résultats.