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La question du développement des territoires reste une préoccupation du gouvernement. C’est d’ailleurs de l’intérêt des pouvoirs publics de promouvoir le développement local ceci se traduit par des orientations de politiques qui sont pertinentes dans le cadre de la stratégie de développement il y a tout un axe qui a été retenu avec pour principale orientation non seulement de parachevée, et d’approfondir le processus de décentralisation mais surtout de faire des Collectivités Territoriales Décentralisées des pôles de croissance et de développement.
L’État camerounais a encouragé la création des coopératives et cette volonté politique fut à l’origine de l’émergence des organisations rurales de producteur de natures diverses : associations, coopératives, Groupements d’Initiatives Commune (GIC), Groupements d’Intérêt Economique (GIE), Groupements d’Agriculteurs Modernes (GAM). Les coopératives servaient de relais à l’Etat et aux SODES dans l’organisation de la distribution des intrants, la collecte des produits, la mise en œuvre d’exécution de certaines opérations agricoles, l’octroi et du recouvrement des
crédits, et l’organisation de l’épargne. Depuis une vingtaine d’année, se développe partout dans le monde une nouvelle manière d’entreprendre autrement, qui conjugue efficacité économique et utilité sociale, et qui ouvre des voies prometteuses dans le combat contre les problèmes majeurs de nos sociétés : l’entrepreneuriat social et solidaire. Le phénomène, semble dessiner un nouveau modèle, hétérogène, qui emprunte à la fois au secteur « non profit » traditionnel et aux pratiques du « business  » ancrées sur le marché, afin d’apporter des réponses nouvelles et durables aux problèmes sociaux et environnementaux.
Il faut reconnaître que le phénomène fait suite à la crise économique du début des années 90. L’introduction de cette approche de lutte contre la pauvreté à la base et les inégalités économiques est un puissant moyen de susciter un effort collectif des communautés « d’en-bas » (Ela, 1998) inspiréede la théorie des « capabilités réexaminées » chez Sen (1992). Or, les États africains ont dû attendre de nombreuses années pour donner un cadre légal aux entreprises sociales et coopératives qui portent des initiatives communautaires ; mettant l’Homme au centre de son processus de développement.
Celui-ci suscite aujourd’hui un véritable engouement tant au niveau de la recherche scientifique que de la praxie au Cameroun dénommé « Afrique en miniature ». La montée du chômage et la précarisation du travail, l’accroissement des inégalités d’accès aux services d’intérêt général, les difficultés rencontrées par de nombreuses petites et moyennes entreprises sur les territoires et la dégradation accélérée de l’environnement appellent à inventer de nouvelles formes de solidarité sur les territoires ainsi que des réponses entrepreneuriales et citoyennes à des besoins sociétaux grandissants. Il est donc très important pour nous de réfléchir ensemble sur les enjeux d’une telle formation. Cet article se propose pour ainsi dire de
discuter les enjeux des relations entre l’ESS et la socialisation des acteurs en
mesurant la ferme volonté de cette nouvelle économie d’affirmer, de confirmer ses spécialisations et de les diffuser dans un apprentissage citoyen pour tous les systèmes éducatifs au Cameroun. Clarifions d’abord aux vues de ce qui précède le contour de cette économie sociale et solidaire dans le contexte Camerounais.

1. Le champ de l’économie sociale et solidaire au Cameroun
Historique de l’économie sociale et solidaire
Le terme d’« économie sociale » stricto sensu fait référence à l’approche qui délimite historiquement le secteur en fonction du statut juridique des organisations ( Defourny et Develtere, 1999). La situation sociale et économique en Afrique subsaharienne en générale et au Cameroun en particulier est caractérisée par une exclusion sociale quasi généralisée. Ce qui a d’ailleurs favorisé le développement du système de solidarité, notamment celui des mutuelles de santé (Ndongo, 2015)
Le vocable Économie Sociale selon Eyinga (1985) serait plutôt apparu au Cameroun avec la création des Syndicats dans les années 1940-1946. Mais cette affirmation est toutefois en contradiction avec celle de Bourdin qui selon lui les types d’organisation de l’ESS sont apparus bien avant la Deuxième Guerre Mondiale au Cameroun. Un décret du 07 Juin 1936 fut signé et créant des sociétés indigènes de prévoyance, de secours et de prêts mutuels.
Toutefois, l’historique de l’Economie Sociale et Solidaire au Cameroun s’inscrit
dans la même logique que celles des autres pays africains sous tutelle ou domination des puissances coloniales notamment la France comme le souligne (Delveterre, 2009).
Par conséquent, Prod’Homme (1992) dresse l’historique de la structuration du monde rural au Cameroun. Il situe l’émergence du mouvement coopératif camerounais dans les années1920 et plus dynamique au Cameroun occidental qu’au Cameroun oriental.

2. Les types des unités de l’économie sociale et solidaire

D’après Démoustier (2001) « l’économie sociale peut être définie comme l’ensemble des organisations privées qui gèrent des activités
économiques dans un but social plutôt que lucratif ». A l’Extrême-Nord du Cameroun nous retrouvons plusieurs de ces organisations :
- les coopératives : La loi de 1992 institue les groupes d’initiative commune
(GIC) comme étant "des organisations à caractère économique et social des personnes physiques volontaires ayant des intérêts communs et réalisant à
travers le groupe des activités commune".
- les associations : selon la loi n° 90/053 du 19 décembre 1990 convention
par laquelle des personnes mettent en commun leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices. Elles peuvent être à régime de l’autorisation (associations religieuses et associations étrangères) à régime de la déclaration (toutes les autres formes d’association).
- les mutuelles : selon la loi 1990, les mutuelles sont des personnes morales,
un groupement des personnes à but non lucratif, qui, essentiellement au moyen de cotisations de ses membres se proposent de mener, dans l’intérêt de ceux – ci ou de leurs familles, une action de prévoyance, d’entraide et de solidarité.
- les groupements volontaires, communautaires. Au Cameroun, ces associations sont régies par plusieurs lois nous notons entre autres : La loi sur la liberté d’association de 1990 pour toutes formes d’associations ; La loi COOP/GIC de 1992 pour les sociétés coopératives et les groupes d’initiatives communes (GIC) ; La loi de 1993 pour les groupements d’intérêt économique (GIE).

Trouvez l’intégralité de l’article dans le document ci-dessous

Publiée par TRAORE Kadjatou
Chargée de Communication et Marketing/ Yam Pukri

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