Le Projet d’Appui aux Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire en Afrique (PA-EESSA) qui est le prolongement du Projet d’appui à la restructuration du RAESS a connu la fin de sa première phase de renforcement de capacité des leaders des ESS le 31 mai 2018 pour le pôle de Ouagadougou.

A la fin de cette étape, l’équipe de pilotage du projet a voulu partager l’ensemble des résultats avec les différents partenaires. Ainsi, le 28 juin 2018, au sein de l’IPD-AOS s’est tenu l’atelier sur le bilan de la première phase du projet. En plus du bilan détaillé de la première année d’exécution du PA-EESSA, c’était l’occasion de lancer le débat sur les Entreprises Solidaires d’Utilité Sociale (ESUS) au Burkina Faso, « S’intéresser aux entreprises solidaires d’utilité sociale c’est de motiver les investisseurs privés à contribuer davantage aux projets des entreprises avec une utilité sociale » selon Madame Emmenenger Sylvie, responsable pole du PA-EESSA, Ouagadougou.

Cette première année du projet a vu le renforcement des capacités managériales de 30 leaders des Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire, issues de 15 structures différentes. « Des différentes sessions de formations, l’équipe du projet et les différents bénéficiaires, ont pu passer en revue toutes les difficultés dont les acteurs de l’ESS font face mais aussi les opportunités que pourraient constituer ce secteur de l’économie nationale » mentionne la responsable PA-EESSA, pole Ouagadougou.
Pour Madame Emmenenger Sylvie, les objectifs ont été atteint car ce projet a voulu intégrer les différentes couches qui interviennent dans le domaine l’ESS et c’est ce qui été fait.

Beaucoup de perspectives sont en vue, nous prévoyons des plaidoyers et des lobing afin que les politiques puissent prendre suffisamment en compte ce secteur dans leur plan de développement rassure Madame Emmenenger, responsable PA-EESSA, pole Ouagadougou.

Le Directeur Régional de l’IPD/AOS, Dr Sylvestre OUEDRAOGO quant à lui, affirme que le projet d’appui aux entreprises d’Economie Sociale et Solidaire au Burkina a montré des avancées dans la compréhension du concept et que les associations d’économie sociale et solidaire peuvent faire des choses intéressantes ensemble. Ce projet est alors un laboratoire d’associations qui peuvent réussir si leurs capacités sont renforcées selon Dr Sylvestre OUEDRAOGO. « L’Economie Sociale et Solidaire place l’Homme au centre et le Burkina Faso est champion dans ce secteur, mais il manque la collaboration entre ces organisations » conclut le Directeur Régional de l’IPD/AOS.

Kadi TRAORE responsable projet Afrique de la Fondation L’occitane salue cette rencontre qui permet aux acteurs qui interviennent dans le monde du développement de partager les expériences. « Il ya pas mal de choses qui sont faites mais de nombreux défis restent encore à relever car le concept de l’Economie Sociale et Solidaire n’est pas encore bien compris de tous. Les acteurs du développement ont un grand chantier devant eux afin de pouvoir assainir le domaine de L’Economie Sociale et Solidaire au Burkina Faso, pour cela, ce projet est très capital  » confie Dame TRAORE.

Ce projet permet déjà aux acteurs qui ont compris ce concept de vivre de leur activité et il constitue également une vitrine pour les autres qui pourront s’inspirer poursuit –elle. Par ailleurs la responsable projet Afrique de la Fondation L’occitane, Kadi TRAORE suggère de rendre plus visible le concept de l’Economie Sociale et Solidaire au niveau local et institutionnel pour que chaque acteur soit sensibilisé et soit plus enclin à encourager ce concept qui contribuera mieux au développement que l’économie capitaliste pure.

Pélagie Sandwidi
Yam Pukri